Phobies
"Il faut écouter ses peurs : elles sont un système d'alarme précieux face aux dangers. Mais il ne faut pas s'y soumettre (...). On ne choisit pas d'avoir peur, encore moins d'avoir trop peur. Mais on peut, par contre, choisir de mieux comprendre la peur. Pour se préparer à mieux agir face à elle..."

Phobies spécifiques
Ce sont des peurs intenses et irrationnelles déclenchées par des objets ou situations bien identifiables, comme certains animaux, les orages, le vide, la vue du sang, etc. Ces phobies n’empêchent pas de vivre normalement la plupart du temps, mais elles peuvent tout de même compliquer certaines situations du quotidien.
Parmi les plus fréquentes, on trouve l’arachnophobie (peur des araignées) ; d'autres sont plus insolites, comme la fibulanophobie (peur des boutons), ou plus taboues, comme l’émétophobie (peur de vomir), souvent mal comprises.

Phobie sociale
Elle se manifeste par une peur intense d’être jugé, observé ou critiqué par les autres et survient dans des situations courantes comme parler en public, manger devant quelqu’un ou simplement engager une conversation.
Souvent invalidante, elle pousse à éviter les interactions sociales nuisant ainsi à l’épanouissement personnel et à la qualité de vie, entrainant parfois un isolement total.

Troubles liés à l'anxiété
Ces troubles sont souvent marqués par des peurs envahissantes touchant toutes les sphères du quotidien, des sensations de perte de contrôle ou encore une grande détresse physique et mentale. Ils entraînent des comportements d’évitement face à la plupart des situations, lieux ou interactions sociales, perçus comme trop menaçants par la personne.
Avec le temps, ces stratégies d’évitement limitent son autonomie, perturbent son quotidien renforçant le sentiment d’insécurité généralisée. Et dans les cas les plus extrêmes, la personne en vient à éviter tout déplacement hors de chez elle.
Questions fréquentes
Différentes terminologies ?
La peur est une réponse normale et ponctuelle à un danger réel -- exemple d'un chien qui court vers soi babines retroussées.
La phobie est une peur irrationnelle intense et durable d'un objet ou situation sans réel danger -- exemple de la peur d'être foudroyé pendant un orage alors qu'on est à l'abri.
Le stress est une réaction physiologique et psychologie à une pression identifiable -- exemple du trac avant un examen.
L’anxiété est un état émotionnel de tension, d'inquiétude diffuse sans cause réellement identifiée -- exemple des pensées négatives généralisées où l'on croit que tout va mal se passer.
L’angoisse est une expérience physique intense liée à une anxiété plus profonde, souvent menant à une crise -- exemple de la sensation de manquer d'air soudain ou d'étouffement.
Déroulement de l'accompagnement ?
Le premier rendez-vous permet d’identifier ensemble les problématiques à traiter et de mieux comprendre le contexte de vie de la personne.
Lors du second entretien, une analyse fonctionnelle est réalisée afin d’établir un plan d’action adapté. La personne est alors amenée à identifier les situations anxiogènes pour elle, puis à les classer de la plus facile à la plus difficile à affronter.
Ensuite commence le travail d’exposition, précédé si besoin d’une phase de restructuration cognitive.
La fréquence recommandée est d’une séance par semaine (ou tous les 15 à 21 jours) tant que la peur reste intense. Par conséquent la durée varie selon chacun avec un minimum de 4 séances.
Un bilan est proposé 2 à 3 mois après la fin pour vérifier la stabilité des résultats.
Est-ce que ça marche vraiment ?
Oui, l’exposition fonctionne, car elle permet au cerveau de réévaluer la situation. Ce qui semble menaçant au départ devient progressivement plus supportable, car on découvre, par l’expérience, qu’il ne se passe rien de réellement dangereux.
À l’inverse, plus on évite ce qui fait peur, plus l’anxiété reste vive.
En affrontant progressivement les situations redoutées, l’anxiété augmente un temps… puis finit par redescendre d’elle-même, simplement parce que rien de grave ne se produit. C’est ainsi que la peur perd peu à peu de sa force.
La restructuration cognitive fonctionne tout aussi bien car elle aide à repérer nos pensées exagérées ou erronées, à les questionner, puis à les remplacer par des pensées plus justes et apaisantes. Petit à petit, cela permet de diminuer l’anxiété et de retrouver des réactions plus adaptées aux situations.
Et si avec moi ça marche pas ?
Commencez par chercher les raisons : l'exposition est-elle trop rapide ou trop intense ? La régularité est-elle suffisante pour que l'habituation s'insalle ? Votre engagement dans la démarche est-il total ? Est-ce qu'il ne persiste pas des évitements subtils ? Le cadre de l'accompagnement est-il suffisament sécurisant ? Etc.
Et si malgré tout cela ne semble toujours pas fonctionner, vous pouvez vous orienter vers des professionnels pratiquants les techniques suivantes :
-
TCC
-
EMDR
-
Thérapies d’acceptation (ACT)
-
Hypnose ou sophrologie
-
Thérapie psychodynamique

J’accompagne les personnes souhaitant dépasser leurs peurs ou désireuses d'un quotidien plus apaisé, m’appuyant sur une méthode progressive d'exposition à ce qui est habituellement évité, dans un cadre sécurisant et respectueux du rythme de chacun et reposant sur les principes humanistes développés par Carl Rogers.